Florence LEMAIRE Auteure    

               

Si vous avez des questions sur ce processus, n'hésitez pas !

Voici un nouvel extrait de mon nouveau roman :
"La jeune femme est postée devant la petite fenêtre allumée. Elle scrute l’extérieur, une main posée sur le rideau dont elle écarte un pan pour mieux voir. Elle guette le moindre mouvement, et se sent épiée. Soudain, elle referme le rideau. Quelques secondes plus tard, la lumière s’éteint. Une autre pièce s’éclaire. La silhouette gracile passe devant la fenêtre, presque imperceptible, comme une ombre.
L’homme regarde la forme se dévêtir lentement, vêtement après vêtement. A travers la vitre protégée par un film protecteur, il peut distinguer les courbes féminines qui n’appellent que lui. Il a hâte. Mais patience. Son heure n’est pas encore arrivée. Le doute et la crainte doivent l’envahir. Il veut pouvoir voir la terreur dans son regard. Quand le moment sera venu, elle sera toute à lui, sans aucune retenue. Cette fois il terminera ce qu’il a commencé. Cela fait tellement longtemps qu’il attend ça.
La silhouette s’éloigne. Il l’imagine se glissant doucement dans son bain fumant, dans la baignoire sabot de la vieille salle de bain. Les jambes sont repliées pour permettre son corps entier d’être submergée par le liquide. La peau délicate prend cette teinte rougeâtre au contact de l’eau brûlante. Elle a sûrement les cheveux relevés. Il ferme les yeux en imaginant ce qu’il pourrait faire s’il rentrait maintenant dans la maison et qu’il la rejoignait dans son refuge. Il entrerait doucement en évitant de faire grincer la porte d’entrée. Il grimperait ensuite les marches en veillant à sauter la troisième marche qui fait un bruit terrifiant dès qu’on pose son pied dessus. Il en a déjà fait la malheureuse expérience quand il a visité la maison la semaine dernière. Heureusement, il n’y avait personne. Il s’en était fallu de peu.
Ensuite, il se rendrait dans la salle de bain, dont il est persuadé que la porte est grande ouverte. Sa proie est tellement inquiète de nature qu’elle ne supporte pas de ne rien entendre de ce qui se passe chez elle. La porte ouverte la rassure, même s’il sait très bien qu’elle ne pourra pas la protéger de lui. Il s’imagine avançant doucement, le couteau à la main. Il plaque sa main puissante sur la bouche gracile, plaquant le la tête contre le rebord en émail de la baignoire. Les yeux sont exorbités. Il fait ensuite glisser sa lame sur de la mâchoire, la fait glisser le long du cou en s’approchant de la carotide. Sa proie ne peut pas bouger. Elle est pétrifiée. Elle le supplie du regard, pleure, les bras posés sur les rebords de la baignoire. Elle sait que sa dernière heure est proche. Mais elle sait surtout pour l’avoir déjà vécue, que son calvaire sera de longue durée. Ceci n’est que le commencement.
La lumière s’éteint, mettant fin au fantasme de l’homme. Il écrase sa cigarette sur le trottoir, et reprend sa route. « Assez de rêverie pour ce soir » se dit-il. « J’ai encore beaucoup de chose à faire » pense-t-il encore en songeant à la jeune fille docile qui l’attend à la cabane. Il lui tarde de profiter de ce corps moelleux avant qu’il ne soit trop fané ! Il ne lui reste que peu de jours, alors autant de dépêcher un peu."
 
Vous verrez ci-après quelques photographies des lieux ou des sources m'ayant servies pour les descriptions :

les marais devant l'Hauture :




Une morgue :



le plan de la ville de Fos sur Mer :

 
 



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